Histoire
- Info utiles:
Les pensées de mon personnage sont entre -...- et en italique.
C'était une famille ordinaire, sans histoire particulière. Deux individus dit "humains" se considérant comme homme et femme, s'étaient assemblés un jour avec pour ambitions de former un couple, avant de former une famille digne de ce nom un peu plus tard bien sur. Leur rencontre s'était faite lors d'une fête pour célébrer la nouvelle année, lui avait la vingtaine et était devenu Avocat en droit privé, elle venait d'arrêter ses études de chirurgie depuis qu'était survenue sa première grossesse non désirée. Dès lors, la future maman s'était établi cher le jeune homme descendant direct du clan Fujiwara. À peine quelques jours plus tard ce fût un mariage constructif avant la naissance du "bâtard".
Même si lui aurait préféré que l'enfant ne naisse pas, elle allait s'engager dans un cycle vicieux qu'était la vie conjugale.
Le 13 octobre, ce n'était pas un mais ce fût deux paires de grands yeux ambre qui s'ouvrirent sur le monde, ce fût deux petits êtres blondinets et identiques qui s'épanouirent parmi nous. Mais l'un était différent de l'autre, non pas par son aspect physique mais par ce qu'il possède en lui. Un an après sa naissance, il fut d'abord mis à l'écart de sa mère et de son jumeau, puis séquestré par son père au Kasuga-taisha avec, pour seule compagnie, un chat en peluche pour des causes inconnus. Il ne sait pas pour quel raison mais personne ne devait le voir, parfois même sa voix devenait changeante.
Trois ans plus tard, lors de ses quatre ans, ce jeune bambin découvrait la nature et ses merveilles: Il éviscéra un écureuil avec comme prétexte innocent de voir si c'était comme à l’intérieur de "minou". Le fait qu'il puisse enfin sortir était le décès prématuré de sa mère. Dès lors, le blondinet eut droit de rencontré son jumeau et le reste du temple ou la famille habitait. Les facteurs premiers de la mort de la jeune femme étaient un arrêt cardiaque précédé d'un épanchement pleural (pleurésie). Une petite enquête fût menée mais aucun résultat n'en découla, le temps était donc à tuer et le jeune Fujiwara approchait rapidement de ses dix ans.
La nuit avançait, lui retardait, il se tournait et se retournait entre ses draps, impossible de s’endormir. L'impression d’être pris dans un étau l'étouffait entre les mâchoires d’un monstre invisible. Tout son entourage épiait le moindre de ses gestes et exerçait une sorte d’oppression insaisissable et permanente, la nuit pouvait y échapper.
-A quoi bon se défendre face à eux ? Ils ne te comprennent pas, ne vois-tu pas leur haine envers toi couler le long de leur front. Et ta tienne... Tu la connais ? -Les yeux grands ouverts dans la pénombre, la solution éponyme, lumineuse, lui apparut soudainement, comme une évidence cachée qu’il suffisait de rechercher: Tuer. Rejetant brutalement les draps blancs, il tremblait. Son regard fuyant s'était posé contre la nuque de son frère. Le silence dominait en maître. Chaque personne dormait soigneusement dans leurs draps blancs. Son corps se calmait retournant se blottir contre son frère, mais l'esprit s'effritait et se perdait petit à petit. Il s'endormit, genou gauche contre les lombaires de son frère et bras entrelacé contre son torse.
C'est au petit matin que la colonne de sa copie s'était fracassé. Sa douleur s’amplifiant ne lui donnait pas le droit hurler ni de crier, mais le murmure lui, était possible: "Je ne sens plus mes jambes" à hurler et s'évanoui au bout de quelques minutes. Atoe devait avoir agi il a quelques minutes auparavant. Plus de réaction, pourtant le blondinet ne prenait pas peur, il se leva et recula jusqu'à ce que ses épaules épousaient le mur parallèle au lit. Une servante était arrivée en fracas dans la chambre, remuant le corps inerte d'Uniako. Les hurlements lui avaient été retirés dus à la douleur qu'il éprouvait, seuls les murmures lui été accordés par un simple: "Je ne sens plus mes jambes". La femme en habit de travail porta un lourd regard vers le coupable et partit en courant chercher le père et appeler les secours.
Le lendemain, l'acte fût caché sous le prétexte du "il est mal tombé des escaliers". Il ne fallait pas que l'affaire s’ébruite même si la justification n'était en rien crédible. Par précaution M. Fugiwara fit venir le psychiatre de la famille tous les dimanches après-midi pour des consultations d'une heure voir deux. Atoe et lui établirent alors des règles inventées et respectées par l'enfant, l'idée venait d’ailleurs de lui ! Elles constituaient des principes moraux pour l’empêcher de faire quoi que ce soit de ... mal ? Effectivement, lorsque son frère jumeau était rentré quelques mois plus tard de l’hôpital, ce dernier était et serait à jamais paralysé du haut de la nuque jusqu'au bout des orteils. Les choses qu'Atoe voulait éviter inconsciemment à tout prix n'étaient un échelon plus bas que le meurtre: Premièrement, il ne fallait pas toucher aux animaux... Il n'a pas éventré qu'un simple chaton l'autre jour. Deuxièmement, lorsqu'il rend visite à un de ses camarades de classe, si l'envie de lui faire du mal ou de corriger la haine par la haine, il doit remplacer les actes par les mots ce sont ses armes. Par exemple, dire quelque chose de désagréable, il faut le remplacer par des propos gentils et polis. Et ainsi de suite, autant qu'il en faudra pour combler et cadrer un esprit ayant des troubles de la personnalité antisociale par crise.
D'après le psychiatre, la mort de sa mère, le fait qu'il ne l'ait connu qu'un an et qu'il ne s'en souvienne plus l'a partiellement déconnecté du monde extérieur (puisqu’il n'y a jamais été connecté) mais le médecin ignorait un "léger" détail, les abus sexuels de son oncle. La battisse était aménagé pour abriter une dizaine de personnes: M. Fujiwara et son père, Mme désormais décédée et ses deux enfants, le frère aîné de Monsieur et sa femme ainsi que les quelques domestiques. Le dossier restait non affirmé, Atoe est un jeune psychopathe, psychotique, schizophrène ou bien sociopathe...? Il présentait jusqu'à aujourd'hui une absence totale d'empathie et un enfermement sur lui-même. Quand bien même aujourd'hui il a fugué, ce qui est, dans son cas, le premier signe d'un mal-être. Depuis deux jours le jeune adolescent est introuvable malgré l'effort fourni par les autorités.
La veille d'une de ces crises dues à un grand manque de compréhension et d'affection, Atoe était sortie par sa fenêtre chargé de son sac dans lequel résidait un bout de pain et son chat en peluche. Suite à une longue marche, il c'était réfugié dans la cuisine d'une petite maison perdue dans les broussailles. Il était entré par la fenêtre entre ouverte. C'était un couple de personnes sans enfants arrivé au bout de leur vie qui habitait ici. La vieille femme l'herbergea et le materna tandis que le vieil homme lui appris à manier un balai et une pelle comme son propre garçon. Ce petit jeu joué par l'adolescent cessa quelques semaines plus tard, lorsque les autorités l'eurent enfin retrouvé. Les paysans, alors accusés d'enlèvement, au lendemain furent épargné des conséquences
- ne nourrir que des pensées positives-....Impossible de regarder papa dans les yeux désormais. Il est la cause de leurs morts, un sentiment de vengeance s'effectuait en lui. La nuit c'était le lever et le soleil c'était coucher depuis déjà cinq bonnes heures. Sans faire grincer les portes, Atoe était montré aux combles, là où son père rangeait ses anciens katanas. Il le savait, mais ses jambes tremblaient. Agrippant l'arme blanche, il descendit les quelques marches relier plafond et sol, se tourne vers la porte de son paternel et curieusement, étrangement il ne tremblait plus; la peur n'existait plus, les pensées sont effacées. Rien ne se déroulait d'heureux dans sa tête, absolument rien. Tout était prémédité, pas besoin de réfléchir plus que ça, il empoigna le rebord de la porte et l’ouvrit calmement. La lame est lourde encore plus lourde lorsqu'il la leva contre la poitrine de son père.
Des murmures résonnèrent dans la tête de l'adolescent, venant s'entre crocher avec d'autres choses imprononçables. En un coup sec, le mal est fait, le corps sursaute et les yeux écarquiller de son père le fixent froidement puis tristement. La lame se frotte contre la chair ensanglantée du corps résidant dans les draps désormais rouges, il restait son frère... mais lui n'a rien fait et il n'est pas réveillé, alors le mal ne s'accomplira pas. Sa tension augmentait de plus en plus, il n'y avait plus un bruit, le couloir dans lequel était Atoe semblait s'étirer à l'infini... Des bruits de pas retentissaient... était-ce la copie ? Certainement, puisqu'il est en train de hurler face au cadavre gisant de son père. Sans regret, sans joie, ni douleur, ni une ni deux, une énième fois la même lame s’enfonça dans les voies respiratoires de son jumeau.
-Le temps est un fardeau-. Les crie prolongés de son frère avaient ameuté les domestiques et réveillé le quartier. Il n'était pas visible dans la pénombre de sa chambre. D'ailleurs le résultat fut le même que l'enquête menée lors de la mort Mme Fujiwara: Aucune arme trouvée.
Les heures s'engloutirent, les années se noyaient. Atoe avait été tranféré en maison d'accueil suite à sa demande, dans une ville nommé "Edge". Le couple possédait une jeune fille de son âge, la mère était ébéniste et le père artisan. Les draps dans lesquelles il se couchait le soir sentait la même lessive qu'utilisait sa défunte mère. Le voilà au matin de ses dix-sept ans, les rayons traversent par quelque effilochement les rideaux depuis le sommet des bâtiments. Doucement, il rabat sa couverture et pose ses pieds nu contre le parquet froid du matin. En bas, il semblerait qu'il y ait du remue ménage, il regarde son réveil... déjà 11h ! Le jeune homme tire ses rideaux, la lumière l'éblouit et les rues sont déjà en activité: le marché touche bientôt à sa fin.Un violon retentit, pleurant sous les notes de la sonate de Beethoven, sa demi-soeur, Mikominonai était un très bonne musicienne. Il ôta sa robe de chambre et enfila un calcon suivit de son jean noir et d'une chemise blanche. Chaussette enfilé, coiffé, toiletté: il était prêt. Tout en courant, Atoe descend les escaliers sans manquer de tomber sur les fesses, sa nouvelle mère s'inquiète de son état et son père s'esclaffa gentiment de la maladresse de son fils. Ici, nous sommes loin de l'ambiance monotone et verdâtre du clan Fugiwara, de jour comme de nuit si les rires ne sont pas le soir en s'endormant ils seront au réveil.
Hier, aujourd'hui et comme demain Atoe était amoureux de la jeune fille avec qui il cohabitait. Coïncidence me diriez-vous ? Qui sait ! Pour de ce qui est de sa santé mentale, les voix se multiplient dans sa tête. Ce soir, il tremble, seul dans sa chambre, pour lui ses voix ne sont qu'imaginaire comme disait son psychiatre à l'époque. Mais c'est au-delà de ses capacités. -
Compromis, conformité, consensus- Incapable de suivre les autres personnes de son âge au lycée, bêtement il se retrouve seul. Se détestant et détesté, il croit ressentir de rapides coups d’œil disant
"qui s'en occuperait?". Ce quotidien de lycéen il en garde le secret pour lui et pour elle.
-N'est-ce pas injuste d'être si seul ?- Sans un bruit, sans que personne ne le remarque, l'adolescent ouvre une petite boîte dans laquelle survivre quelques lames de taille crayon rouillée par du sang.
-Pourquoi vis-tu ? Pour qui ?- Bien trop tard, avant qu'il ne s'en aperçoive, Atoe était devenue ce genre d'être humain qu'il déteste avec ses belles paroles subjuguées de ses beaux arguments irréprochables. Son estime ayant disparu, doucement, tout doucement il enfonça pour la dixième fois cette semaine cette épaisse larme affûtée sur son poignet gauche. C'est un tel soir ce déroulant de la même manière après une journée de persécution que l'être aimée est entré dans la chambre de l'homme aimant.
"Arrête...! Qu'est-ce-qu'il te prend à la fin de te faire ça...? À quoi sa t'amène... Ça va aller..."C'était maintenant ou jamais. Extériorisé pour une première fois ce qu'il ressentait juste une fois et après il pourra jouer.
"Lorsque je t'ai vu, je ne savais pas quoi dire, pas quoi faire. Tu me plaisais et tu me plaies toujours autant, même encore plus. J'avais envie de tout vivre avec toi, mais comment dois-je commencer... J'ai peur de te blesser, de te faire du mal." répondit-il en sanglotant. Tous les deux attendaient là, assient sur le lit. Elle, le regardait d'un air surpris, le rouge aux joues sans savoir quoi faire. Lui, essayait de lire en elle. La violoniste souriait tout en posant son regard bleuté sur les prunelles ambré de son demi-frère. Il semblerait qu'il s'y noyait, il pouvait rester des années comme ça tant que rien ne changeait. Elle lui prit délicatement sa main gauche:
"le temps est un fardeau, c'est ce que je crois"Le cœur de la jeune fille tapait de plus en plus fort dans sa cage thoracique et les gestes des deux protagonistes devinrent de plus en plus osés.
Dissimulés sous les draps tièdes de la vieille, les deux corps sommeillèrent encore de leurs étreintes amoureuses. L'un contre l'autre, leurs respirations s'entre mêlant, un amour platonique n'aurait pas été possible pour elle. Comme à son habitude le soleil vient pointer le bout de son nez au travers la doublure des rideaux. Éclairant et sacralisant le moment, Atoe ouvrit lentement ses paupières et rien ni personne ne demeurait à ses côtés
-C'était un rêve...- une fois ses yeux réveillés, son avant bras désinfecté et bandé, à pas de loup, il s'infiltra dans la chambre voisine qui n'était autre que celle de sa sœur. Ensommeillée elle accepta gentiment la requête de son demi-frère: il se glissa alors pour le reste de la nuit dans les couvertures de cette dernière. Au matin, elle repousse le drap toute souriante comme à son habitude, accrochant les rideaux elle frotta son visage pour s'éveiller un peu plus. L'air serein plus que d'habitude, son visage pâle et ses longs cheveux blonds comme le blé semblant presque érotique pour le jeune homme. Il était temps de partir, le pas engagé à ressortir, Miko lui agrippa la manche de sa robe de chambre: "
Attends, ne pars pas...". Le clocher sonnait 8 h, Atoe devait s'arracher de l'étreinte de sa sœur, au risque de commettre l'impardonnable. Elle l'embrasait... et le rêve n'était pas. Puis, elle repartie comme si de rien n'étais préparer le petit déjeuner.
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"Chaque jour, je rêve des les étreindre tous, les humains, mes frères, soi-disant.
Chaque jour, j’en croise des centaines, des multitudes, dans les rues et ces transports qui n’ont en commun que la solitude et l’ennui. Nous sommes semblables et pourtant étrangers, îlots de tristesse condamnés à revivre les mêmes cycles vides pour éviter de vivre en commun la même aventure.
Je rêve de les étreindre, de les toucher, de les embrasser, de les caresser, de les connaître, de vivre avec eux, de les aider, de les aimer, de me laisser aimer, de souffrir et pleurer avec eux, de résister et construire avec eux.
Je ne peux que rêver et les regarder un peu, à la dérobée, sans qu’ils me voient.
On se croise, on se toise, on s’ignore, on s’agresse ou parfois on s’échange, on joue des rôles, des jeux truqués. Chacun ses affaires, chacun pour soi, chacun chez soi."
C'était un texte de David Myriam, artiste, poète et écrivain... Ce qu'Atoe aurait voulu être.
Mais ne peut pas être... Cet homme avait pour lui cette fameuse capacité de tous pouvoir exprimer dans le monde qu'il entourait.
Désormais il devait trouver un travail, un emploie qu'importe, il voulait vivre avec la femme qu'il aimait, même si cela n'étais pas... réciproque...
Aujourd'hui Atoe a quitter sa famille, suite à quelque petit... "accident de ménage" comme un accident avec la scie électrique par exemple ou bien... le mixeur. Tout du moins de la famille il n'en reste plus rien. Comme cet homme tenant une boutique d’antiquité cher qui Atoe travaille.